Etude Imperial College (Londres) sur la biomasse durable en Europe
De la biomasse durable suffisante pour une stratégie ambitieuse bas carbone pour les carburants liquides dans le transport européen
Les biocarburants avancés ou les biocarburants à base de déchets sont critiqués par certains en raison d'une éventuelle pénurie de biomasse durable issue de l'agriculture, de la sylviculture et des déchets, ou d'un risque d'atteinte à la biodiversité.
Une étude de l’Imperial College sur la disponibilité de la biomasse en Europe d’ici 2050 montre que la disponibilité potentielle de matières premières durables est en mesure de satisfaire les besoins énergétiques d’autres secteurs que le transport. La production de 46 à 97 millions de Mtoe de biocarburants avancés ou à base de déchets est possible en 2030, et de 71 à 175 Mtoe en 2050, sans nuire à la biodiversité. Il s'agit même d'une estimation prudente, car elle ne tient pas compte des ajouts possibles à la liste actuelle des matières premières renouvelables de la directive RED II1.
La demande de carburants liquides devrait diminuer en raison de l'électrification croissante et de l'amélioration de l'efficacité énergétique des véhicules. Alors que les motorisations électriques sont progressivement déployées pour les voitures, la décarbonation des transports et notamment des poids lourds et des transports aérien et maritime passera par le déploiement de carburants renouvelables ou décarbonés pour remplacer progressivement les carburants fossiles.
Les résultats montrent que les biocarburants avancés et à base de déchets, ainsi que les carburants synthétiques et autres carburants renouvelables, peuvent jouer un rôle clé, en complément de l'électrification des transports, dans la décarbonisation des transports de l'UE en vue d'atteindre la neutralité climatique en 2050.
Lien vers l’étude de l’Imperial College
1Directive RED II visant la promotion de l’énergie produite à partir de sources renouvelables