Nouvelle étude confirme le rôle long terme des raffineries dans notre pays pour produire des carburants liquides bas carbone et renouvelables
À l’occasion de son événement annuel, la fédération sectorielle belge Energia a présenté les résultats d'une étude menée par le bureau d’études Enersangi1 sur le potentiel des raffineries belges pour produire des carburants liquides carbone dans la transition énergétique. L’étude montre que même avec l'électrification totale prévue du parc automobile, la demande de carburants liquides restera élevée en Belgique et ce, en particulier pour les secteurs du transport difficiles à électrifier : le transport par camion, maritime et aérien.
L’étude montre comment les raffineries belges pourraient progressivement s'orienter vers le traitement de matières premières renouvelables alternatives pour produire les carburants liquides "drop-in" bas carbone et renouvelables nécessaires. D'ici 2030-35, quelque 16 millions tonnes de carburants liquides devraient être nécessaires pour le transport en Belgique, dont environ un tiers pourrait être bas carbone. En 2050, la demande totale de carburants liquides devrait diminuer pour atteindre 8 millions de tonnes, dont environ 90 % pourraient être bas carbone et renouvelables. Cela représenterait une réduction des émissions d'environ 18 Mton de CO2 par an2.
Les raffineries belges disposent d'un certain nombre d'atouts pour produire des carburants liquides bas carbone, notamment leur situation dans des pôles industriels à proximité de certains des plus grands ports européens. Cela facilite l'approvisionnement en matières premières nécessaires (biomasse renouvelable et RFNBO3 pour la production de carburants liquides durables et permet de nombreux débouchés.
La transformation des raffineries dans notre pays nécessite des investissements importants (~20 milliards d'euros selon l'étude). Il est clair qu'un cadre de politique industrielle favorable doit donner aux investisseurs les signaux positifs et la confiance nécessaires pour réaliser cette transformation dans notre pays.
Wim De Wulf, secrétaire général de Energia : « Dans un marché international concurrentiel, il est essentiel de renforcer la compétitivité des raffineries belges et de créer les conditions politiques nécessaires pour soutenir leur rôle dans la transition énergétique. De cette manière, le secteur pourrait contribuer de manière significative à la réalisation des objectifs de décarbonation du transport et s'affirmer comme un contributeur clé de la transition énergétique ».
Les raffineries participent également à des projets de captage de CO2 à grande échelle, comme Antwerp@C, qui a pour ambition de réduire de moitié les émissions de CO2 de l'industrie dans le port d'Anvers.
La raffinerie du futur avec un traitement croissant des matières premières renouvelables et recyclées pour produire des carburants liquides renouvelables et bas carbone pour le transport et le chauffage ainsi que des matières premières pour la pétrochimie :
CCS: Carbon Capture and Storage - CCU: Carbon Capture and Utilization
[1] Bureau expertise en énergie. Etude 2022 “The potential of low carbon liquid fuels in Belgian refineries in 2050”
[2] En plus de la réduction de 30 Mio de tonnes de CO2 grâce à l'électricité et au biogaz pour le transport
[3] RFNBO: Renewable Fuels of Non-Biological Origins