Chiffres clés 2019 du secteur pétrolier belge
Les chiffres du secteur pétrolier belge en 2019 montrent que les produits pétroliers continuent à jouer un rôle important dans la sécurité de l’approvisionnement énergétique et l'approvisionnement en matières premières pour l'industrie pétrochimique dans notre pays
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La production des raffineries a augmenté de près de 3 % en 2019, ce qui confirme leur position clé sur un marché très concurrentiel. Celles-ci restent également un maillon essentiel dans la production de matières premières à base de pétrole destinées à l’industrie pétrochimique. Pour l’avenir, le secteur pétrolier se prépare à contribuer à la réalisation des objectifs climatiques. Toutes les sources d'énergie resteront nécessaires durant la transition énergétique et l’approvisionnement énergétique continuera à dépendre de la diversité de l'offre de technologies à faible intensité en carbone. Cette offre évoluera dans les années à venir avec, entre autres, des carburants liquides à faibles émissions de carbone contribuant eux aussi à la décarbonation du transport et du chauffage.
Part dans la consommation d’énergie – Le pétrole reste la principale source d’énergie dans la consommation d’énergie primaire[1] en Belgique[2]. Il représente 41,8 % de la consommation d’énergie primaire[3], suivi par le gaz naturel (27,3 %) et le nucléaire (13 %). Pour les produits pétroliers, il s’agit d’une augmentation de 1,5 % par rapport à l’année précédente. Les sources d'énergie renouvelables représentent 9 % de la consommation d'énergie primaire.
Production des raffineries belges – En 2019, les raffineries belges ont produit un peu plus de 35 millions de tonnes de produits pétroliers raffinés. Ce tonnage représente une augmentation de 2,8 % par rapport à 2018. La production d’essence et de diesel a légèrement augmenté, alors que la production de mazout résiduel s’est inscrite en baisse. Le diesel/gasoil (42 %) représente la majeure partie de la production de produits pétroliers de nos raffineries, suivi par l’essence et le mazout (tous deux à 13 %).
Des carburants plus propres pour le transport - La production de gazole/diesel dans les raffineries belges a augmenté de 9 % par rapport à 2018, tandis que la production de fioul plus lourd a diminué. Cela est dû aux investissements réalisés par les raffineries belges dans la production de carburants de transport plus propres.
Pays d’origine du pétrole brut– Le pétrole acheminé dans notre pays pour être transformé dans les raffineries est issu de plusieurs régions du monde. Parmi les pays d’origine, la Russie occupe la première position, avec 32 %, suivie par le Moyen-Orient avec 23 % (15 % pour l'Arabie Saoudite), la mer du Nord (14 %) et l'Afrique (Nigeria) avec 11 %. Au total, 35 % du pétrole brut importé provient des pays de l'OPEP. En 2010, la Russie représentait encore 44 % du pétrole importé. La part du Moyen-Orient est restée inchangée, tandis que les importations en provenance d’Afrique et d’autres régions ont progressivement augmenté.
Consommation intérieure – En 2019, la consommation totale de carburants de transport en Belgique s’est élevée à 10.304.540 m³, un résultat quasi stable par rapport à 2018. Elle fluctue très peu au fil des ans : la consommation enregistrée en 2019 est au même niveau qu’en 2010. Le transport a représenté 58,5 % de la consommation intérieure de produits pétroliers (mazout non compris). 41,5 % a été utilisé comme matière première dans le secteur pétrochimique.
Consommation des principaux carburants – La part de la consommation de diesel a diminué de 4 % par rapport à 2018, mais celui-ci reste de loin le carburant le plus utilisé dans les transports. Les statistiques des nouvelles immatriculations de voitures montrent que les véhicules diesel cèdent du terrain, au profit des véhicules à essence en particulier. Compte tenu de l’alignement des accises sur le diesel sur celles de l’essence, l’avantage fiscal du diesel a disparu depuis la mi-2018. L’introduction de zones basses émissions et certaines annonces d’interdiction des véhicules diesel expliquent également le recul de celui-ci. Cependant, le diesel (75 %) reste de loin le carburant le plus utilisé pour le transport en voiture et en camion.
Évolution des prix maximums – Au 31 décembre 2019, le prix maximum de l’essence 95 E10 était de 1,476 €/litre, celui du diesel de 1,561 €/litre. En ce qui concerne la composition du prix, les taxes (accises et TVA) représentent plus de la moitié du prix maximum à la pompe. 2019 a connu 37 hausses et 19 baisses des prix maximums. Le prix maximum le plus élevé en 2019 pour l’essence s’est établi à 1,579 €/litre et le plus bas à 1,359 €/litre. Pour le diesel, le prix maximum le plus élevé a été de 1,571 €/litre et le plus bas de 1,447 €/litre.
Recettes d'accises – Les recettes d'accises sur les carburants ont rapporté à l'État belge 5,64 milliards d'euros l'année dernière. Par rapport à 2010 (4,57 milliards €), il s’agit d’une augmentation de 23 %. Les accises, tout comme les autres composantes (prix du produit, marge de distribution...) du prix maximum, sont en plus soumises à une TVA de 21 %.
Nombre de stations-service – Le nombre de stations-service (3.091) est resté pratiquement inchangé par rapport à 2018 et affiche une baisse d’environ 5 % en 10 ans.
Cours du pétrole brut Brent – Le pétrole brut de Brent (mélange de quatre champs de la mer du Nord) est la référence utilisée en Europe pour les cours du marché. En 2019, le prix mensuel moyen d'un baril de Brent s’est établi à 64,22 $. Il s’agit d’une diminution de 10 % par rapport à la moyenne mensuelle de 2018 (71,57 $/baril). En 2019, le cours mensuel le plus élevé du Brent était de 71,57 $/baril (avril) et le plus bas affichait 59,57 $/baril (août).
Le secteur pétrolier de demain
Un approvisionnement énergétique sûr, compétitif et durable est et reste un élément crucial pour toutes les activités en Belgique : les entreprises, les consommateurs et les besoins en mobilité. Avec le développement de carburants liquides innovants à faibles émissions de carbone, le secteur pétrolier fournira des produits énergétiques flexibles, abordables et propres, sans contraindre le consommateur à effectuer des investissements supplémentaires. Avec ces innovations, il entend contribuer concrètement à la réalisation des objectifs climatiques et les carburants liquides décarbonés doivent de ce fait avoir leur place dans les plans des différents pouvoirs publics.
À tous les niveaux politiques, il est plus que jamais important que les autorités fédérales et régionales élaborent leurs politiques autour des axes suivants :
- sécurité juridique : en veillant au maintien d’un climat d’investissement favorable dans le secteur du raffinage ;
- neutralité technologique : la transition énergétique nécessite une combinaison de différentes sources d'énergie complémentaires qui, grâce à leurs caractéristiques uniques, répondent aux besoins énergétiques spécifiques d'aujourd'hui et de demain ;
- level playing field : toutes les technologies, y compris les carburants (à faibles émissions de carbone), doivent pouvoir s’appuyer sur des conditions de concurrence équitables ;
- compétitivité : renforcer la compétitivité des raffineries belges sur un marché international de plus en plus concurrentiel.
[1] La consommation d'énergie primaire mesure la demande en énergie totale d'un pays.
[2] Matières premières destinées à la (pétro)chimie incluses.
[3] Chiffres les plus récents de 2018.